Ces derniers mois ont été témoins de plusieurs événements tristes et décevants pour les personnes malades au Canada. Au Québec, il est maintenant légal pour un médecin de tuer un patient qui souffre de façon insupportable. Nous avons été informés de plusieurs décès de patients en vertu de cette loi, y compris au moins un cas d’une personne avec une maladie neurologique qui n'était pas en fin de la vie comme la loi l'exige.
La semaine dernière, le Comité mixte spécial sur l’aide médicale à mourir a produit un rapport scandaleux, rempli de recommandations pour assurer l'accès à la mort plutôt que de protéger les vivants. Il y a eu un tollé contre ce rapport venant de toute part, et nous espérons que le gouvernement va le reconnaître pour ce qu'il est: un manifeste de mort caractérisé.
Peu importe ce qui ressort de ce rapport, il semble inévitable pour nous, dans le contexte actuel, que l'euthanasie et/ou le suicide assisté sera bientôt légal sous une forme ou une autre dans l'ensemble du Canada.
Soyez assurés que nous allons toujours continuer à dénoncer cette grande injustice : introduire l’homicide dans le système de soins de santé va le détruire et mettre beaucoup de gens à risque.
Cependant, nous voyons aussi la nécessité, dans les circonstances, de chercher des moyens de protéger les citoyens autant que possible dans ce nouveau contexte à venir. Puisque nous ne pouvons pas empêcher la loi d'être adoptée, nous devons tenter de l'influencer de manière à diminuer les dommages qu'elle va causer, en s’assurant que certaines restrictions soient incluses dans la loi elle-même.
Bien qu’il nous répugne d’avoir à contribuer de quelque manière que ce soit à une loi aussi affreuse, nous considérons que c’est préférable de le faire plutôt que de permettre aux avocats de la mort de la concevoir à leur image.
C’est dans cette optique que nous avons répondu à une demande que nous avons reçu la semaine dernière pour soutenir une initiative appelée la Norme sur la protection des personnes vulnérables (NPV >>).
Le but de ce projet est de rassembler tous les Canadiens qui ont à cœur la protection des plus vulnérables d'entre nous en proposant les exigences minimales qui devraient être incluses dans une loi permettant l'euthanasie ou le suicide assisté, dans le but de protéger les personnes vulnérables.
Nous avons convenu de soutenir la NPV à la condition que ce soit clair pour tous que notre soutien ne diminue en aucune façon notre opposition à des actes homicides tels que l’euthanasie et le suicide assisté. Vous pouvez d’ailleurs lire une déclaration à cet effet sur le site Internet de la NPV: « Même si certaines de ces personnes ont des objections éthiques et morales à l’euthanasie et au suicide assisté, elles appuient cette norme pour aider à limiter les préjudices et les risques que ces pratiques représentent, particulièrement pour les personnes vulnérables » (>>).
La NPV a été lancée aujourd'hui, le 1er mars 2016, et est déjà soutenue par de nombreuses personnes bien connues en faveur de la vie, comme le Dr Balfour Mount (fondateur de soins palliatifs en Amérique du Nord), M. Jean Vanier, le Dr Harvey Max Chochinov, le Dr . Margaret Cottle, le Pr. Margaret Somerville et le Pr. Catherine Frazee.
Elle est également soutenue par 30 organisations, telles que la Euthanasia Prevention Coalition, L'Arche Canada, le Collectif des médecins contre l'euthanasie, la Canadian Association for Community Living, la Société Canadienne des médecins de soins palliatifs, et la Christian Legal Fellowship.
Nous vous invitons à visiter le site Internet de la NPV (vps-npv.ca), et de la faire connaître à votre entourage – voir la section « Partager la norme » sur la page d'accueil. Nous vous encourageons également à lire la lettre impressionnante de Jean Vanier dans le Globe and Mail d'aujourd'hui: lire l'article ici >>
Nous allons toujours continuer à travailler pour la protection de tous les citoyens et, en ce sens, nous exhortons notre gouvernement à créer une loi respectueuse du droit à la vie pour tous les Canadiens.
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2016