Lors de la deuxième journée de consultation sur le Projet de Loi 52, nous avons vu seulement deux groupes. Les deux appuient le projet de loi. Suggestions à noter: la révocation de la demande d'aide médicale à mourir doit être faite par écrit, le projet de loi devrait inclure les personnes inaptes, même les mineurs, et le médecin qui s'objecte doit en trouver un autre pour le faire.
Groupes Invités
Les deux groupes invités aujourd'hui étaient:
- Ordre des travailleurs sociaux et thérapeutes conjugaux et familiaux du Québec (OPTSQ)
- Association québécoise des établissements de santé et de services sociaux (AQESS)
Révocation écrite
L'AQESSS voudrait que la révocation de la demande d'aide médicale à mourir soit faite par écrit, tout comme la demande initiale. C'est un fardeau très lourd à porter. Il doit être plus facile de choisir la vie que de choisir la mort. Vise-t-on la protection du patient ou celle de l'établissement?
Personnes inaptes et/ou mineures
L'idée d'inclure les personnes inaptes dans le projet de loi 52 a déjà été conseillée hier, notamment par le Collège de médecins du Québec. Mais personne n'avait parlé d'inclure les personnes mineures. L'OPTSQ l'a fait sans hésitation. Les enfants, personnes très vulnérables, feraient aussi l'objet de cette loi. Incroyable.
Objection de conscience
Le projet de loi 52 dit permettre aux médecins de refuser de donner de l'aide médicale à mourir s'ils s'y objectent, mais en réalité il l'oblige à référer le patient au DSP de l'hôpital pour qu'un autre médecin tue le patient. L'AQESSS voudrait aller encore plus loin et exiger au médecin de trouver lui-même son remplaçant. Le complice au meurtre est aussi coupable que le meurtrier...
Le député Yves Bolduc évoque la possibilité de la supervision à distance de l'aide médicale à mourir si tous les médecins d'un établissement refusent de le faire. Voilà, non seulement on vous aide à mourir, mais on le fait à distance. Le comble de la médecine technocrate.
Voilà donc une journée courte, mais qui fait frémir.
SEP
2013