Une vraie réflexion sur les demandes anticipées d’AMM, le choix de promouvoir les soins palliatifs pédiatriques et un rapport sur la montée de l’euthanasie au Canada

Bonjour,

Nous sommes heureux de vous retrouver pour une nouvelle saison d’infolettres du réseau citoyen Vivre dans la Dignité.

Notre communiqué de presse envoyé lundi dernier pour réagir à l’annonce de la mise en œuvre des demandes anticipées d’aide médicale à mourir dès le 30 octobre au Québec n’a pas généré de couverture média, à part cette mention sur le site d’information Gènéthique. Nous avons toutefois la confirmation qu’il a été lu par de nombreux journalistes. Nous avons par ailleurs reçu de nombreux échos positifs de nos alliés après sa publication et nous préparerons d’autres actions dans les semaines à venir.

Le 11 septembre, le Ministère de la Santé et des Services Sociaux a fait une mise à jour de son site pour présenter en détail la mesure des demandes anticipées d’AMM. Nous attendons toujours avec intérêt les protocoles qui seront en vigueur pour évaluer les personnes ayant reçu un diagnostic de trouble cognitif et pour administrer l’AMM à des personnes inaptes à consentir…

Nous écouterons aussi ce 19 septembre la série documentaire La Mort libre, préparée par les journalistes de Radio-Canada Alain Gravel et Alexandre Sheldon. Comptez sur nous pour réagir rapidementaux contenus qui seront proposés sur la plateforme Ohdio (application et site internet).

Merci de votre soutien,

Jasmin Lemieux-Lefebvre
Coordonnateur
Réseau citoyen Vivre dans la Dignité

Demandes anticipées d'AMM: les voix à écouter

Depuis l’annonce de la mise en œuvre des demandes anticipées d’AMM dès le 30 octobre au Québec, les témoignages de soutien et de soulagement se sont multipliés, beaucoup se réjouissant qu’elles soient bientôt accessibles.Il a aussi été largementquestion des protections juridiques des
ressources qui participeront à l’administration de l’AMM.

Nous tenons à souligner deux voix qui sortent du lot en exposant de façon constructive les problématiques associées à l’application d’une telle mesure.

Dr Félix Pageau
Mme Nicole Poirier
Le gériatre et chercheur au Centre d’excellence en vieillissement de Québec, en entrevue à LCN (5 min.) avec la journaliste Marie-Lise Mormina.
La fondatrice et directrice de la Maison Carpe Diem, en entrevue à RDI (6 min.) avec la journaliste Véronique Darveau.

En complément: un balado des plus intéressants que nous vous recommandons vivement: le second passage du Dr Pageau au micro de 
La santé: au-delà des maux, animé par le Dr Jean-Pierre Gagné. Si vous avez peu de temps pour écouter l’heure complète, la question de mourir dans la dignité est abordée à 22:17 et celle des demandes anticipées d’aide médicale à mourir à 29:57.

Enfants souffrants en fin de vie:
devoir d'améliorer l'accès aux soins palliatifs pédiatriques

Vous avez peut-être entendu le cri du cœur de Mme Valérie Daigle, maman du jeune Grégory, décédé au Québec cet été à l’âge de 11 ans. Elle a dénoncé les conditions de sa fin de vie.

Grégory vivait avec la paralysie cérébrale et une hydrocéphalie. Il était un garçon heureux vivant au sein d’une famille qui l’aime. Lors d’une opération en juin dernier, il a attrapé une bactérie et son état s’est rapidement détérioré. Deux semaines plus tard, il devait recevoir des soins de confort.

Voici le récit de sa fin de vie, tel que rapporté par Radio-Canada.

Durant sept semaines, ses proches sont restés au chevet de Grégory qui a vécu une longue agonie. (…) Elle (sa mère) aurait espéré un départ plus tôt, tout en douceur. Lui tenir la main, entouré de ses proches, pendant qu’un médecin lui administre l’injection qui allait le libérer rapidement de ses souffrances. La loi canadienne sur l’aide médicale à mourir ne le permet pas. Elle souhaite un amendement avec des balises extrêmement claires. « Je ne veux pas qu’on fasse mourir un enfant parce qu’il est handicapé. Mon petit bonhomme a eu une vie extraordinaire pendant ces 11 ans, malgré sa différence et ses limitations. Vient toutefois un moment où la limite est atteinte et que ces enfants n’ont plus de qualité de vie et souffrent beaucoup. C’est là qu’on doit considérer l’option. »

Sur cet enjeu, même l’Association québécoise pour le droit de mourir dans la dignité est opposé à un tel élargissement de la loi.

En réponse à la fin de vie de Grégory, le geste à poser n’est pas d’ouvrir la porte à des consentements substitués permettant l’AMM à des enfants et/ou des personnes inaptes à consentir. Nous sommes persuadés qu’un meilleur accès à des soins palliatifs pédiatriques de qualité doit être privilégié partout au Québec.

Confrontés à ces débats éthiques difficiles, nous accueillons la souffrance de Mme Daigle et nous tenons à présenter nos condoléances à tous les proches de Grégory.

On August 7, Cardus published a research report on the rise of euthanasia in Canada. Alexander Raikin’s remarkable work deserves your attention.

www.cardus.ca/research/health/reports/from-exceptional-to-routine


0