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Montréal, le 12 décembre 2013 – Le Sénat belge vient de voter l'élargissement de la loi sur l'euthanasie aux mineurs (sans limite d'âge)  en phase terminale et faisant face à des souffrances physiques insupportables et inapaisables. Il n'aura fallu que 11 ans pour que la loi belge commence à être modifiée pour permettre de tuer des enfants par euthanasie.

Au Québec, le Projet de loi 52, visant à introduire l'aide médicale à mourir, subit une étude détaillée en commission parlementaire. L'aide médicale à mourir est une injection d'un poison visant à causer la mort immédiate du patient. C'est de l'euthanasie. Le Projet de loi 52 est calqué sur la loi belge, et s'il est adopté, les médecins du Québec œuvrant dans les établissements de santé devront devoir procéder à des euthanasies sur demande.

On veut nous convaincre que l'aide médicale à mourir sera réservée à un très petit nombre de cas exceptionnels, et que les enfants ne seront jamais visés. Pourtant, certains groupes – dont le Collège des médecins du Québec – ont déjà affirmé en commission parlementaire que la loi devrait s'appliquer aussi aux enfants et aux adultes inaptes.
Dans un tel contexte, nous ne pouvons pas nous permettre d'ignorer l'expérience des onze dernières années en Belgique. Dans ce pays, l'euthanasie est devenue légale en 2002 pour des « cas exceptionnels, sous strictes conditions », comme nous le promet le gouvernement québécois avec le Projet de loi 52. Mais le Sénat belge a adopté aujourd'hui l'élargissement de la loi aux mineurs. Combien de temps cela prendra-t-il avant que le Québec fasse de même et élargisse une telle loi aux mineurs et aux personnes inaptes?

Les choses ne seront pas différentes au Québec. Penser autrement c'est jouer à l'autruche. N'ignorons pas ce qui se passe là où l'euthanasie est légale. Rejetons toute loi qui permettrait aux médecins de tuer leurs patients.

Sources : Le réseau citoyen Vivre Dans la Dignité et le Collectif de médecins du refus médical de l'euthanasie. Suivez-nous sur Twitter au @collectifmed et @vivredignite
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Nicolas Steenhout
Directeur général
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