L’introduction de « l’aide médicale à mourir » par le Projet de loi 52 est « une bonne première étape », d'après Véronique Hivon. Alors ministre déléguée aux Services sociaux et à la Protection de la jeunesse, et responsable de ce projet de loi, elle était interviewée à l’émission « The Current » (en anglais) à Radio-Canada, en janvier dernier.
Première étape
Ceux qui nient l’existence de la « pente glissante » doivent réaliser que les promoteurs du Projet de loi 52 avaient déjà l’intention de rendre « l’aide médicale à mourir » accessible à plus de gens que ne l'indique au départ ce projet de loi déposé à l'Assemblée nationale.
Lorsqu’on lui a demandé de commenter le cas de la Belgique qui légalisait l’euthanasie pour les enfants, Mme Hivon a expliqué que le Projet de loi 52 ne visait que les adultes et les personnes aptes. Elle a précisé :
« Il était important de faire cela pour atteindre un consensus, pour aller de l’avant. Il était important de prendre ce premier pas important ».
Cette déclaration illustre bien son intention d’étendre l'accès à « l’aide médicale à mourir » à d'autres personnes une fois le Projet de loi 52 adopté. Les balises d'abord proposées n'avaient pour raison d'être que le désir d’atteindre un consensus.
Pas de consensus
Cependant, malgré des déclarations nombreuses et des efforts considérables, aucun consensus n'a été atteint. Comme nous l’écrivions récemment :
Share« Il n’y a consensus ni chez les députés ni parmi les médecins. Il n’y a pas non plus consensus parmi les personnes en situation de handicap. Pas plus qu’il n’y a d’accord unanime au sein de la population québécoise. Aucun consensus non plus parmi les groupes qui ont déposé leur mémoire lors des consultations particulières en 2013 ou durant la Commission spéciale en 2010. »
APR
2014