Revoir les priorités: ça urge!

Au cours du mois de novembre, pendant que le partisan de l'aide au suicide le plus extrémiste (ou le plus transparent?) du monde faisait la promotion de son épouvantable machine à euthanasie avec cercueil détachable, nos politiciens québécois se chicanaient pour savoir si le gouvernement du Québec devrait demander aux tribunaux de clarifier le concept de « mort raisonnablement prévisible » inscrit dans la loi fédérale sur le suicide assisté.

Encore une fois, toujours obnubilés par le même côté de la médaille qui ne pense qu'à étendre l'euthanasie à un plus grand nombre de personnes, nos décideurs publics n'ont pas su voir les menaces qui, sous nos yeux, guettent dangereusement les personnes vulnérables et leurs proches.

Ainsi, dans un paysage qui prône de plus en plus la mort comme solution à la souffrance, le portrait troublant qui se dégage d'une enquête de l’Association des proches aidants de la Capitale-Nationale aurait dû susciter chez eux un vigoureux signal d'alarme. En effet, les résultats montrent que 49 % des proches aidants de la région de Québec sont hypothéqués physiquement par leurs responsabilités, alors que 57 % disent être à bout de souffle psychologiquement.

Dans cette optique, les résultats du sondage de l'Université de Sherbrooke, publiés le mois dernier, prennent une tournure angoissante qui n'a plus rien d'anecdotique: le sondage indiquait que 91% des proches aidants interrogés étaient d'accord pour étendre l'euthanasie aux personnes inaptes en phase terminale, alors que 72 % se disaient favorables même sans le consentement préalable de la personne devenue inapte...

Pour reprendre la mise en garde de M. Pierre Côté, consultant à l’APACN, « le tsunami s’en vient. On est presque dedans. Dans 10 ans, ça va être terrible. Il est important d’agir rapidement pour assumer le vieillissement de la population et tout ce que ça va représenter au cours des prochaines années ».

À la lumière de ces constats, nos politiciens ne devraient-ils pas plutôt se demander comment faire pour mieux soutenir les personnes (majoritairement des femmes) appelées à prendre soin d’un proche vieillissant, malade ou en perte d’autonomie?

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