Le Devoir vient de refuser un commentaire que j'ai envoyé suite à la publication d'une lettre adressée au ministre de la Justice Rob Nicholson par un des membres de l'organisation pro-euthanasie AQDMD. Ne connaissant pas la/ les raisons du rejet, je me tourne vers une plateforme citoyenne non-discriminatoire.
D'abord, l'article sur lequel je souhaite réagir: http://www.ledevoir.com/politique/canada/354695/lettre-au-ministre-rob-nicholson
Ma réaction:

Rappelons que l'obligation première d'un état démocratique est d'empêcher ses citoyens de se tuer mutuellement. Avant même de construire une route ou un pont ou d'accorder une subvention à un artiste, le gouvernement doit assurer la sécurité des citoyens.
Pour les mêmes raisons, le gouvernement doit restreindre son propre pouvoir de telle sorte que son monopole de la force ne se transforme pas en administration du meurtre.

Regardons la réalité en face: la légalisation de l'euthanasie et du suicide assisté, même dans notre tranquille pays, nous placerait devant le choix suivant. Ou bien les citoyens devraient se tuer les uns les autres, ou bien l'État serait obligé de tuer ses citoyens dans le cadre du système de santé public.

Plus de mille ans de tradition juridique en Occident nous indiquent que la première alternative est une horreur. L'évolution de la société, et en particulier l'abolition de la peine de mort, nous a fait reconnaître le danger mortel de la deuxième alternative. Très peu de Canadiens sont en faveur d'un nouveau débat sur la peine de mort. Nous avons conclu que donner à l'État le droit de tuer ses citoyens est une coutume barbare et nous y avons renoncé pour de bon.

De la même manière, nous devons nous ranger à l'opinion des personnes pondérées et déclarer que nous n'accepterons jamais l'euthanasie et le suicide assisté. Débattons plutôt de la manière la plus efficace de fournir d'excellents soins palliatifs à toute la population.
Linda Couture, directrice du réseau Vivre dans la Dignité
www.vivredignite.com 

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