Consternation au comité AMAD, appel aux témoignages et revue du presse

Dans notre communication de la semaine, nous reviendrons sur la dernière réunion (le 28 novembre) du Comité mixte fédéral sur l’aide médicale à mourir (AMAD) qui s’est terminée par une nouvelle inconcevable: les mémoires déjà envoyés au comité ne seraient pas transmis à ses membres en raison de l’impossibilité de tous les traduire dans les délais impartis!

L’information n’a pas encore été reprise dans les médias et nous attendons toujours une réponse officielle des greffiers du comité AMAD. 

Nous travaillerons fort avec nos alliés afin de nous assurer que les fruits de notre travail (et du vôtre) puissent être examiné comme preuve que le Canada n’a pas du tout atteint le degré de préparation nécessaire à l’application sûre et adéquate de l’AMM (en situation où le trouble mental est le seul problème médical invoqué).

Merci de votre soutien,

Jasmin Lemieux-Lefebvre
Coordonnateur
Réseau citoyen Vivre dans la Dignité

Échos de la dernière réunion du comité AMAD

La dernière réunion du comité AMAD a permis au Pr Archibald Kaiser, au Dr Tarek Rajj (du Centre de toxicomanie et de santé mentale) et au Dr Sonu Gaind de rappeler une évidence: le Canada n’est pas prêt pour l’aide médicale à mourir dans des cas où le trouble mental est le seul problème médical invoqué, prévue pour le 17 mars 2024.

Voici un excellent échange de cinq minutes entre le député Luc Thériault et le Dr Gaind (aussi disponible dans une version brève sur sur notre compte X) qui le démontre bien.


Cet échange est aussi à 19:56:36 du lien pour visionner toute la réunion.

Le Collège des médecins du Québec s’est aussi exprimé lors de la rencontre, dès 18:44:52, pour dire que « les balises nécessaires pour encadrer ce soin dans les cas de santé mentale existent bel et bien ». Leur argumentaire ne nous a pas convaincu.

À la toute fin de cette réunion (à 20:24:55) le député Michael Cooper nous a permis d’apprendre que plus de 900 communications ont été soumises au comité AMAD. Le nombre exact des mémoires officiels (à l’opposé de simples messages au comité) n’a pas été officialisé, mais l’information qui a circulé laise entendre qu’aucun mémoire ne serait inclus dans la preuve en raison de contraintes de traduction (!).

Ce choix est absolument inacceptable et nous sommes plusieurs à faire des démarches pour que tous les mémoires puissent être consultés pour les membres du comité.

Nous vous tiendrons au courant de l’évolution de la situation alors que le comité AMAD doit publier son rapport d’ici le 31 janvier 2024.

Appel aux témoignages

Nous travaillons actuellement à l’élaboration d’une nouvelle initiative pour répondre à un besoin important au Québec et au Canada:

« Aide médicale à mourir : 
Comment dissuader un proche,
avec amour et respect ».

Si vous répondez par l’affirmative à la question:
Est-ce que l’un de vos proches a demandé l’AMM?,

nous sommes intéressés à recueillir vos réponses aux deux questions suivantes:

1- Avez-vous pu parler de son choix ensemble?
2- Quel impact a eu
a) cet échange cœur à cœur;
ou
b) l’absence de ce dialogue?

Vous pouvez nous répondre à l’écrit par courriel
info@vivredignite.org

ou nous indiquer votre préférence pour une conversation de vive voix par visio ou téléphone.

Si vous désirez nou parler, nous prendrons rendez-vous. Si vous nous le permettez, nous diffuserons votre témoignage  (de façon anonyme ou non, selon votre choix).

Merci de relayer l’information à des personnes qui pourraient nous aider dans cette quête de témoignages.

Autres nouvelles

– Un groupe de psychiatres canadiens a réagi à un article paru récemment dans Impact Ethics, qui critique les appels à l’exclusion des patients souffrant de troubles de santé mentale, à lire en anglais ici.

– Maladie de Lyme: épuisée et à bout de ressources, elle demande l’aide médicale à mourir, par Jasmin Dumas, via
TVA Nouvelles
.

Stéphanie Lavoie garde toujours espoir qu’un nouveau développement lui fasse abandonner sa démarche d’aide médicale à mourir: « Pour que je change d’idée, il faudrait qu’on me redonne espoir d’être prise en charge à différents niveaux. »

Pour aider Stéphanie à vivre, 
sa page de sociofinancement.

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