Grand risque pour les personnes handicapées en soins intensifs

Je réfléchis beaucoup à la nouvelle récente selon laquelle des médecins urgentologues belges affirment que l’euthanasie involontaire n’est pas seulement acceptable, mais désirable. Cette idée est l'un des éléments les plus récents mis de l'avant dans le débat sur l’euthanasie. Il y a, en effet, plusieurs facettes à ce débat -- comme les morceaux d'un casse-tête -- qui, une fois assemblées, m'apeurent.

Les soignants peuvent avoir une perception de la qualité de vie d'un accidenté ou d'un malade qui est beaucoup plus négative que celle des premiers intéressés. En effet, seulement 17 % des soignants en santé d’urgence pensent qu’ils auraient une bonne qualité de vie après une lésion sévère de la moelle épinière. Et pourtant, 86 % des gens affectés par une telle lésion estiment que leur qualité de vie est égale ou meilleure qu’avant leur accident.

Quel sera l’impact de la perception négative des soignants envers les patients à risque de handicap sévère? Ces médecins en soins intensifs décideront si une personne doit continuer à vivre où non... Et leur décision sera influencée par leur perception du handicap.

Je ne voudrais pas avoir besoin d’aller aux soins intensifs en Belgique.

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