Pendant que le Québec se penche sur des modalités qui permettraient l'euthanasie dans les soins de santé, voici l'histoire d'une réalité concrète qui pourrait amener certaines personnes à désirer la mort quand ils n'ont pas l'aide et l'accompagnement requis et auxquels ils ont droit. Ce sont les conditions indignes et inacceptables de nos systèmes de soins de santé au Canada et au Québec qui doivent être changées. Plutôt que d'offrir de donner la mort à ceux qui en feraient la demande, mobilisons-nous pour assurer que tous aient accès à des services de soins exemplaires. Écoutez et lisez le témoignage.
Publié le 10 août 2012. Auteur : Marie-Pierre Beaubien «Au jour le jour, je vis toujours avec une rage, parce que je vois les journées s’écouler», a déclaré Norbert Thériault. Il compte les jours. Les médecins lui ont donné entre deux mois et deux ans à vivre s’il ne suit aucun traitement. «Dans un mois, il va falloir que j’aille faire des traitements de chimio, puis une greffe de moelle osseuse dans les reins. Je fais de la dialyse trois fois par semaine. Mes transports coûtent cher», a-t-il expliqué.
L’homme de 47 ans est atteint d’amyloïdose : une maladie évolutive grave. «Peu importe le temps, j’aimerais une qualité de vie que je puisse vivre au moins», a rappelé Norbert Thériault.
Sa santé s’est grandement dégradée depuis le mois d’avril.
Norbert Thériault a demandé de l’aide au ministère du Développement social. «Je voulais avoir une salle de bain en bas parce que je ne peux pas monter en haut. Ils m’ont refusé. J’étais supposé d’avoir une femme de ménage et de l’aide à domicile. Je n’ai jamais rien eu de ça», a souligné le résident de Sainte-Anne-de-Madawaska.
25
AUG
2012
AUG
2012
0