J’ai assisté ma soeur la dernière semaine de sa vie

Thérèse, aux prises avec plusieurs maladies, était fatiguée de souffrir et de se débattre avec ses souffrances multiples. Par ailleurs, elle était une femme très fervente au plan spirituel... et très engagée dans les périodes de répit qu'elle traversait. Ce retour à l'hôpital, pour elle, s'avère le dernier, croyons-nous, car il semble bien qu'elle "a jeté la serviette" comme on dit parfois...

Un soir, avant son souper, je lui dis: "Es-tu prête à continuer de vivre si le bon Dieu le voulait pour toi... ou à mourir si c'était l'heure pour toi?"

Après un moment de silence, elle me dit OUI. Et par la suite, j'ai remarqué un changement d'attitude chez elle. Plus paisible, et même plus sereine.

La vie... la maladie... a suivi son cours et deux ou trois jours plus tard, elle s'endormait doucement du dernier sommeil, son fils et moi présents à ses côtés! Quelle grâce pour nous et surtout pour elle!

Vraiment, la loi 52 m'apparaît comme un piège pour hâter la fin, s'arroger le droit d'arrêter la vie de quelqu'un... et perdre des moments précieux avec la personne aimée aux dernières heures de sa vie terrestre.

Et puis, qui sommes-nous pour décider que la personne a assez souffert et pour lui donner son coup de mort??

Yvonne.

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