Montréal, le 27 novembre 2013 – Le Projet de loi 52 subit une étude détaillée en commission parlementaire. Si ce projet de loi modelé de près sur la loi belge est adopté, les médecins se trouveront dans la situation invivable de devoir procéder à des euthanasies sur demande. Les critères établis pour obtenir une « aide médicale à mourir » sont en effet tellement larges qu'un patient atteint d'une maladie grave et incurable, incapable de supporter sa souffrance, pourrait de fait exiger cela.
On veut nous convaincre que l'aide médicale à mourir sera réservée à un très petit nombre de cas exceptionnels, et que les enfants ne seront jamais visés. Pourtant, certains groupes – dont le Collège des médecins du Québec – ont déjà affirmé en commission parlementaire que la loi devrait s'appliquer aussi aux enfants et aux adultes inaptes.
Dans un tel contexte, nous ne pouvons pas nous permettre d'ignorer l'expérience des 10 dernières années en Belgique. Dans ce pays, l'euthanasie est devenue légale en 2002 pour des « cas exceptionnels, sous strictes conditions ». Or, une commission sénatoriale vient d'y adopter, par une grande majorité, une proposition qui étendra l'euthanasie aux mineurs. Selon des experts, il est probable que cette proposition sera adoptée en séance plénière.
Il n'a donc fallu que 11 ans pour que la loi belge permette de tuer des enfants par euthanasie. Une enquête belge estime que seuls une douzaine d'enfants seraient euthanasiés chaque année. En 2002, les promoteurs de cette pratique mortifère affirmaient aussi qu'il y aurait très peu de cas d'euthanasie. En réalité, on est passé de 235 cas en 2003 à 1432 en 2012. Le nombre d'euthanasies a donc doublé tous les quatre ans. Il est à prévoir qu'il en sera de même avec les enfants.
Il est illusoire de penser que les choses seraient différentes au Québec. Ne jouons pas à l'autruche. N'ignorons pas ce qui se passe là où l'euthanasie est légale. Rejetons toute loi qui permettrait aux médecins de tuer leurs patients.
Sources : Le réseau citoyen Vivre Dans la Dignité et le Collectif de médecins du refus médical de l'euthanasie. Suivez-nous sur Twitter au @collectifmed et @vivredignite
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