La prévention du suicide chez les aînés vs la légalisation de l’euthanasie

La semaine de la prévention du suicide aura lieu au Québec du 1er au 7 février.  Cette semaine touche un grand nombre de personnes, parce qu’une proportion importante de la population est affectée par le suicide (directement ou indirectement). Un article du Journal de Montréal, paru cette semaine, mentionne que le taux de suicide des aînés au Québec est élevé.

« Près de 150 personnes âgées s’enlèvent la vie annuellement. Pourquoi? Elles se sentent seules à cause de la maladie et elles sont malheureuses. »

L’article ajoute que « c’est un problème dont on parle peu, mais qui fait des victimes parmi les plus vulnérables ».

Vivre dans la Dignité attire l’attention depuis longtemps sur le fait que les personnes âgées et malades sont vulnérables. Avec la légalisation de l’euthanasie (qualifiée d’« l’aide médicale à mourir » par le gouvernement), ces personnes courront un risque encore plus élevé que leur vie se termine plus tôt qu’elle ne le devrait.

Les partisans de la légalisation de l’euthanasie diront que les balises de la Loi sur les soins de fin de vie (la loi 52) ne permettront pas aux personnes âgées d’être euthanasiées pour la seule raison qu’elles sont seules et se sentent malheureuses. Pourtant un cas récent en Belgique nous montre bien que le risque est réel.  Deux conjoints âgés avaient peur de souffrir de la solitude si l’un des deux décédait avant l’autre. Ils ont demandé à être euthanasiés ensemble, et la requête a été approuvée. Ils n’étaient ni malades ni « en fin de vie ». Rappelons qu’aucun médecin belge n’a été poursuivi pour avoir pratiqué une euthanasie ne respectant pas les balises de la loi belge.

Nous devons faire preuve de cohérence lorsque nous prenons des décisions aussi graves que celles qui entourent la fin de vie. Il n’est pas logique de tenter de prévenir le suicide d’un côté et d’offrir l’euthanasie de l’autre!

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