La Belgique adoptait l’euthanasie pour les enfants il y a quelques mois. Anneke Stoffelen nous dit dans le Volksrant que les pédiatres aux Pays-Bas suggèrent maintenant de légaliser l’euthanasie pour les enfants de moins de 12 ans. Cette idée est particulièrement inquiétante parce que la décision d’euthanasier serait prise par les médecins et les parents, sans avoir besoin de l’accord de l’enfant. On parle donc ici de légaliser l’euthanasie involontaire.
Aux Pays-Bas, en ce moment, l’euthanasie des nouveau-nés est possible (jusqu’à l’âge d’un an), tandis que les enfants de plus de 12 ans sont considérés compétents pour prendre cette décision. S'ils sont âgés de 12 à 16 ans, ils doivent obtenir la permission d’un parent.
Bien sûr, les promoteurs de l'euthanasie insistent sur le fait qu'il s'agit de personnes gravement malades, souffrant beaucoup ou ayant des malformations congénitales graves. Mais les dérives sont bien réelles aux Pays-Bas, comme l'illustrent les cas des 45 patients psychiatriques euthanasiés l’an passé. Aucune balise ne permet de certifier qu’il n’y aura pas de dérives.
Le professeur de pédiatrie hollandais Eduard Verhagen le reconnaît: « Nous le faisons tous, alors pourquoi fixer cette limite pour les enfants de moins de 12 ans? ». Son argument peut sembler logique. D’ailleurs, ceux qui appuient l’euthanasie au Québec ont déjà utilisé un argument semblable [PDF] et ont demandé d’inclure les mineurs et les personnes inaptes dans la Loi 52. Ils ont fait valoir que le fait d’exclure ces groupes serait discriminatoire et constituerait une réponse incomplète à la question initiale.
Tout cela indique bien que l’élargissement des lois permettant l’euthanasie est inéluctable. Agissons pour empêcher cela!
ShareJUL
2014