Un récent sondage publié par l'Université de Sherbrooke a soulevé l’indignation générale en indiquant que 91% des proches aidants interrogés seraient d'accord pour étendre l'euthanasie aux personnes inaptes en phase terminale.
Comme ce fut mentionné dans le blogue du Huffington Post, cette grave atteinte à l’humanité des personnes inaptes montre également que l'euthanasie est en train d’insinuer dans notre pensée collective que la mort – et non pas de bons soins de santé, un soutien de qualité et des conditions de vie adéquates – est une bonne solution à la souffrance, pour vous et pour vos proches.
Parallèlement à cette onde de choc, nous apprenions qu’il y aurait une pénurie de médecins en CHSLD, et que les soins à domicile seraient en baisse au Québec. Ainsi donc, au-delà des beaux discours sur l’autonomie et le choix « libre et éclairé », la situation sur le terrain semble prendre la forme opposée de ce qui a été vendu pour promouvoir la Loi sur les soins de fin de vie, qui devait garantir de meilleurs soins de santé pour tous.
Cependant, la majorité des institutions publiques à travers le monde n’est pas dupe de la menace sociale que représente l’euthanasie.
D’une part, rappelons que littéralement tous les projets de lois pour légaliser cette pratique funeste ont échoué aux États-Unis en 2017. D’ailleurs, une résolution bipartisane vient d’être déposée au Congrès américain pour exprimer sans ambigüité que « la légalisation du suicide assisté par un médecin met le plus vulnérable de notre société à risque de dommages mortels et porte atteinte à l'intégrité du système de santé américain ».
D’autre part, le mois de septembre a vu l’American College of Physicians réaffirmer son opposition au suicide médicalement assisté, tout en appelant à une amélioration des soins palliatifs. Ce faisant, le Collège Américain rejoint la position officielle de l’Association Médicale Mondiale, qui considère toujours l’euthanasie comme étant « contraire à l’éthique ».
Au Canada, tandis que se poursuivent les études sur l’extension de la loi canadienne sur l’euthanasie, l'Association canadienne pour la santé mentale a déposé un mémoire dans lequel elle affirme que « l'euthanasie devrait rester illégale pour les patients atteints de troubles psychiatriques » parce que « les personnes ayant un problème de santé mentale devraient être aidées à vivre ».
En d’autres mots, malgré l’impression de consensus véhiculée dans les médias, l’opposition à l’euthanasie et au suicide assisté est toujours bien vivante.
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2017