Mercredi dernier se déroulait à Paris une formidable Rencontre internationale sur la fin de vie, l’euthanasie et le suicide assisté. Quelle fierté d’avoir coorganisé cet événement avec l’Institut Européen de Bioéthique et Alliance VITA, initiateur du projet. Près de 10 ans après l’adoption de la Loi sur les soins de fin de vie au Québec (5 juin 2004), il était très pertinent d’échanger avec des experts des Pays-Bas, de Belgique, de Suisse et du Canada sur les conséquences indésirables de l’ouverture à l’euthanasie et/ou au suicide assisté.
Nous avons beaucoup de contenus vidéo à vous proposer pour vous en convaincre!
Nous aborderons aussi bien sûr dans cette communication l’adoption de la loi C-62 jeudi dernier, l’ouverture au Québec de l’AMM aux personnes présentant une déficience physique grave + notre revue de presse hebdomadaire.
Bonne lecture (et bon visionnement des vidéos de la Rencontre internationale!),
Jasmin Lemieux-Lefebvre
Coordonnateur
Réseau citoyen Vivre dans la Dignité
Retour en vidéo sur la Rencontre à Paris
Deux manières de pouvoir revivre l’événement de la semaine dernière qui réunissait des experts internationaux tels que Pr Theo Boer (Pays-Bas), Dre Catherine Dopchie (Belgique) et Pr Trudo Lemmens (Canada).
1) Via la page officielle de l’événement :
rencontreinternationalefindevie.org
2) Via notre page internet, où nous avons mis l’accent sur
toutes les prises de parole canadiennes (dont celles de Vivre dans la Dignité, par Jasmin Lemieux-Lefebvre) et synthétisé les contenus proposés: vivredignite.org/rencontre-intl-paris-2024
Voici un excellent résumé de la journée, extrait du communiqué
de presse d’Alliance Vita :
Alors que la France envisage de légaliser l’euthanasie et le suicide assisté, Alliance VITA, avec l’Institut Européen de Bioéthique (IEB) et le réseau citoyen Vivre dans la Dignité, réunissait le 28 février à la Maison de la Chimie une dizaine
d’experts belges, canadiens, suisses, néerlandais, ainsi qu’un témoignage américain pour une rencontre internationale sur la fin de vie. Chacun d’entre eux est venu raconter l’impact de la pratique de l’euthanasie ou du suicide assisté dans son pays. La légalisation de l’euthanasie ou du suicide assisté s’est effectuée dans chacun de ces pays à partir d’une triple promesse, dont la
rencontre internationale a permis d’évaluer la crédibilité :
• l’euthanasie et le suicide assisté ne seront autorisés qu’à titre exceptionnel,
• l’accompagnement des personnes vulnérables et ou en fin de vie ne sera pas affecté,
• ce « nouveau droit » individuel, qui n’enlèvera rien à personne, sera sans conséquence sur les autres.
Les expériences croisées ont pu confirmer, par trois tables rondes, juridique, médicale et sociale, à quel point ces promesses sont intenables.
Merci à tous les intervenants de cette rencontre et à Mme Caroline Roux, directrice générale adjointe d’Alliance VITA et directrice de VITA International, et à son équipe pour l’invitation à prendre une part active dans cette journée. Le message de conclusion de la part de leur porte-parole, M. Tugdual Derville, mérite votre attention.
Adoption du projet de loi C-62
Le Sénat canadien n’aura finalement ni amendé, ni bloqué l’adoption de loi C-62 – Loi no 2 modifiant la Loi modifiant le Code criminel (aide médicale à mourir) – qui a reçu la sanction royale le jeudi 29 février dernier. L’admissibilité à l’AMM pour les personnes souffrant uniquement d’une maladie mentale est donc reportée au 17 mars 2027 (résumé par Santé Canada). Durant ces trois années à venir, nous explorerons avec nos alliés toutes les possibilités pour que l’exclusion temporaire de l’AMM pour trouble mental devienne une exclusion permanente!
Admissibilité au Québec de l'AMM pour déficience physiques grave
En cette journée de la mise en application des articles de la loi québécoise autorisant l’aide médicale à mourir à des personnes ayant une déficience physique grave (9 mois après l’adoption du projet de loi 11), deux contenus à vous proposer:
1) Lu dans le London Free Press, lettre ouverte de Gabrielle Peters, autrice handicapée, cofondatrice du Disability Filibuster:
Pour faire confiance à l’État dans la gestion d’un service qui tue (ou met fin à la vie si vous préférez) des personnes, y compris des personnes handicapées qui ne sont pas en train de mourir, il suffit de croire, malgré l’abondance des preuves du contraire, qu’un programme gouvernemental à l’épreuve des erreurs et des abus est possible. Et dans ce programme parfait, chaque erreur et chaque méfait seront détectés et stoppés suffisamment tôt pour éviter tout dommage. Si vous vous dites qu’il est plus plausible de voir Bigfoot chevaucher une licorne, sachez que vous n’êtes pas seul.
2) Vu sur la page YouTube du Mouvement citoyen Handicap-Québec : Son président Richard Guilemette présente la genèse derrière la création du court-métrage Dernière offre avec Laurent Paquin et Dany Audet. Il aborde l’aide médicale à mourir que l’on peut maintenant offrir à des personnes handicapées alors qu’elles souhaitent d’abord avoir accès aux soins de base, dans le milieu de vie de leur choix.
Revue de presse
Lu dans Le Devoir , article de Stéphanie Marin:
Dans son jugement daté du 1er mars, la juge Catherine Piché, de la Cour supérieure, a rejeté la demande de sursis formulée par l’archevêque (de Montréal). Elle a aussi refusé une exemption qui aurait été valide pour la seule Maison St-Raphaël, située dans l’arrondissement montréalais de Côte-des-Neiges.
Entrevue de la matinée du 7 mars 2024 alors que l’AMM est désormais accessible aux personnes atteintes d’une déficience physique grave:
Entendue au 98,5 FM, entrevue de Paul Arcand avec la ministre déléguée à la Santé et aux Aînés, Sonia Bélanger.
Entendue à ICI Première, entrevue de Maxime Coutié avec
M. Luc Mathieu, infirmier et président de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec.
MAR
2024