Alors que la France envisage de légaliser l’euthanasie et le suicide assisté, Alliance VITA, avec l’Institut Européen de Bioéthique (IEB) et le réseau citoyen Vivre dans la Dignité, réunissait le 28 février à la Maison de la Chimie une dizaine d’experts belges, canadiens, suisses, néerlandais, ainsi qu’un témoignage américain pour une rencontre internationale sur la fin de vie. Chacun d’entre eux est venu raconter l’impact de la pratique de l’euthanasie ou du suicide assisté dans son pays. La légalisation de l’euthanasie ou du suicide assisté s’est effectuée dans chacun de ces pays à partir d’une triple promesse, dont la rencontre internationale a permis d’évaluer la crédibilité :
• l’euthanasie et le suicide assisté ne seront autorisés qu’à titre exceptionnel,
• l’accompagnement des personnes vulnérables et ou en fin de vie ne sera pas affecté,
• ce « nouveau droit » individuel, qui n’enlèvera rien à personne, sera sans conséquence sur les autres.
Les expériences croisées ont pu confirmer, par trois tables rondes, juridique, médicale et sociale, à quel point ces promesses sont intenables. Si les cadres légaux varient d’un pays à l’autre, les intervenants venus des Pays-Bas, de Belgique, de Suisse, des Etats-Unis et du Canada, ont tous attesté d’un élargissement inéluctable des critères d’éligibilité. Partout le cadre initialement fixé à titre exceptionnel a dérivé.